Déclaration des Droits de la Femme

Comparaison de la Déclararion des Droits de la Femme et de la Citoyenne d’Olympe de Gouges avec la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen


Déclaration
des Droits de l’Homme et du Citoyen de 178
9


Les
Représentants du Peuple Français, constitués en Assemblée
Nationale, considérant que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des
droits de l’Homme sont les seules causes des malheurs publics et de
la corruption des Gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une
Déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés
de l’Homme, afin que cette Déclaration, constamment présente à
tous les Membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs
droits et leurs devoirs ; afin que les actes du pouvoir législatif,
et ceux du pouvoir exécutif, pouvant être à chaque instant
comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus
respectés ; afin que les réclamations des citoyens, fondées
désormais sur des principes simples et incontestables, tournent
toujours au maintien de la Constitution et au bonheur de tous.


En
conséquence, l’Assemblée Nationale reconnaît et déclare, en
présence et sous les auspices de l’Être suprême, les droits
suivants de l’Homme et du Citoyen.






Déclaration
des Droits de l
a
Femme

et d
e
la

Citoyen
ne
d’
Olympe
de Gouges



P
R E A M B U L E





Les
mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation,
demandent d’être constituées en Assemblée nationale ; considérant
que l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme, sont
les seules causes des malheurs publics et de la corruption des
gouvernements, ont résolu d’exposer, dans une déclaration
solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la
femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les
membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et
leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du
pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le
but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin
que les réclamations des Citoyennes, fondées désormais sur des
principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de
la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.


En
conséquence le sexe supérieur en beauté, comme en courage dans les
souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous
les auspices de l’Etre suprême, les
Droits
suivants de la Femme et de la Citoyenne :