VERS
– 6 syllabes : hexasyllabe
– 8 syllabes : octosyllabe
– 10 syllabes : décasyllabe
– 12 syllabes : alexandrin (alexandrin régulier : 6 | 6 : césure centrale (coupe, avec une pause possible), 2 hémistiches (moitiés du vers). Trimètre romantique : 4 | 4 | 4 : 2 césures)
STROPHES
– 2 vers : distique
– 3 vers : tercet
– 4 vers : quatrain
– 5 vers : quintil
puis sizain, septain, huitain, neuvain, dizain…
LECTURE DU VERS REGULIER
– En fin de mot, le -e se prononce, si le mot suivant commence par une consonne (même si césure, virgule ou point), ou si on entend une consonne de liaison ( « les voiles au loin » V. Hugo).
Il ne se prononce pas si le mot suivant commence par une voyelle sans liaison, ou en fin de vers.
– Certains mots comportant une suite de voyelles se prononcent en diérèse (2 syllabes). Ce n’est pas un choix du poète, mais une obligation liée au mot. Ex : violon (vi-o-lon), violence, lion, harmonieux, Ariane… et la plupart des mots en -tion.
Le contraire s’appelle synérèse.
RIMES
– Une rime en -e muet est dite rime féminine. Toutes les autres sont masculines. Attention: aucun rapport avec le genre du mot: « homme »= rime féminine.
L’alternance de rimes est respectée jusqu’à la fin du XIXe siècle : une rime féminine, une masculine. Valable aussi bien pour la poésie que pour le théâtre en vers.
Les rimes peuvent être disposées de trois façons :
– Rimes plates (ou suivies):
A
A
B
B
Dans une tragédie, on ne trouve que des rimes plates.
– Rimes croisées (ou alternées) :
A
B
A
B
– Rimes embrassées :
A
B
B
A
– Un vers qui ne rime avec aucun autre est appelé vers blanc.
ENJAMBEMENTS ET REJETS
– Lorsque la lecture du vers se poursuit sur le vers suivant sans pouvoir faire de pause, on parle d’enjambement.
– Le rejet consiste à placer la fin de la phrase au début du vers suivant.
Ex. : « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. » (V. Hugo)
– L’inverse s’appelle le contre-rejet : le début de la phrase se situe à la fin du vers précédent.
LE SONNET
C’est une forme fixe, c’est-à-dire imposée, toujours identique.
Le sonnet est un poème de 14 vers, comportant 2 quatrains, puis 2 tercets.
Souvent, on change légèrement de sujet entre les quatrains et les tercets, et le poème se termine par une « pointe » : un dernier vers surprenant.
Pour écrire un sonnet régulier, il y a en plus d’autres contraintes :
– des vers classiques, de préférence décasyllabes ou alexandrins
– une alternance de rimes (féminines / masculines)
– une disposition des rimes imposée :
dans les 2 quatrains : 2 rimes embrassées identiques
dans les 2 tercets : 1 rime plate, puis une rime croisée ou embrassée.