Vous ne les avez pas forcément lues, mais vous en avez entendu parler, et vous pouvez vous en servir en dissertation (voie générale) ou pour l’essai (séries technologiques).
Il conviendra bien sûr d’ajouter à cette liste les œuvres vues en cours, ainsi que celles issues des différents parcours.
Roman et récit
-Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves (XVIIe s.) : amour, peu d’actions, remords de la princesse, mariée et aimée par le duc de Nemours : personnages idéalisés. Critique les ravages de la passion.
–Perrault, Contes, (XVIIe s.) « Le petit chaperon rouge », « La Barbe bleue » : mises en garde adressées aux jeunes filles (apologues). Même procédé que dans les Fables de La Fontaine.
–Voltaire, un conte philosophique (apologue, XVIIIe s.) Micromégas ou Candide : idées des Lumières, histoires plaisantes qui dénoncent en fait les préjugés, les guerres, les abus religieux.
-Diderot, Jacques le Fataliste (XVIIIe s.) : nombreuses histoires enchâssées, nombreux personnages, refus des conventions romanesques, presque entièrement dialogué.
-Victor Hugo, Les Misérables (XIXe s.) : Nombreux personnages (Jean Valjean, Cosette), intrigue compliquée (plusieurs intrigues parallèles), héros ancien bagnard (Valjean) ; ou Le dernier jour d’un condamné : faux journal intime d’un condamné à mort (dénonce la peine de mort) ; Melancholia : long poème qui dénonce le travail des enfants.
-Zola, Germinal (XIXe s.) : Monde ouvrier (la famille Maheu), naturalisme. Dénonce la misère sociale, les ravages de l’alcoolisme.
-Flaubert, Madame Bovary (XIXe s.) : états d’âme d’Emma Bovary, mariée et malheureuse. Elle se suicide. Presque pas d’action : citation de Flaubert : « Je voudrais écrire un roman sur rien ».
–Jules Verne, Voyage au centre de la Terre, ou Vingt-mille lieues sous les mers (XIXe s.) : aventures incroyables, héros triomphant des dangers (permet d’éviter Harry Potter, tout en disant sensiblement la même chose!)
-Céline, Voyage au bout de la Nuit (XXe s.) : langage parlé, personnages populaires, autobiographique.
–Camus, (XXe s.)La Peste : roman qui dénonce en fait le totalitarisme (symbolisé par une maladie : la peste); ou L’Etranger : roman qui dénonce en fait la peine de mort.
Théâtre
-Sophocle, Œdipe Roi (tragédie antique) : Œdipe héros tragique provoque son destin en voulant le fuir, il tue son père et se marie avec sa mère, et à la fin se crève les yeux.
-Racine, Phèdre ou Andromaque (tragédies classiques, XVIIe s., imitant l’Antiquité) : ravage des passions, destin tragique, catharsis. Phèdre, amoureuse de son beau-fils Hippolyte, se suicide, Andromaque, après la guerre de Troie, est prisonnière de son ennemi Pyrrhus qui veut se marier de force avec elle.
-Corneille, Le Cid (tragi-comédie, XVIIe s.) : difficultés avec l’unité de temps (trop d’actions) et la bienséance (Chimène aime toujours Rodrigue qui a tué son père). Finit bien.
-Molière Le Bourgeois gentilhomme (comédie, XVIIe s.) : ridicule de la bourgeoisie qui veut paraître noble : M. Jourdain (dénoncer par le rire), ou L’Avare (même procédé). Toutes les pièces de Molière sont utilisables, elles dénoncent par le rire soit la bourgeoisie, soit le mariage arrangé.
-Marivaux, Le Jeu de l’Amour et du Hasard (comédie, XVIIIe s.) : pièce légère, déguisements des personnages qui échangent leurs rôles pour se séduire. Marivaudage.
L’Île des Esclaves : île où les fonctions (maître / valet) sont inversées. Comédie qui critique la condition des valets, et expose les idées des Lumières.
–Ionesco, La Cantatrice chauve (comédie, XXe s.) : théâtre de l’absurde, dialogues illogiques.
Littérature d’idées
-Montaigne, Essais (XVIe s.) : réflexions et critiques sur la société de son époque, sa vie.
-La Fontaine, Fables (XVIIe s.): apologues utilisant des animaux pour critiquer les défauts humains. Classicisme, beaucoup sont des réécritures de l’Antiquité (Esope). La Fontaine dit dans sa préface vouloir « instruire et plaire ».
-Voltaire, Candide (XVIIIe s.) : apologue : Candide, l’innocent, découvre les horreurs du monde. Critique de l’optimisme.
Dictionnaire philosophique : articles critiques (torture, injustice)
–Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné (XIXe s.) : journal fictif d’un condamné, dénonçant la peine de mort, Melancholia : long poème qui dénonce le travail des enfants.
-Jean Anouilh, Fables (XXe s.) « Le loup, la Louve et les Louveteaux » : dénonce la justice qui justifie le meurtre. Fables à la manière de La Fontaine avec critiques sociales.
–Les textes de Molière et de Marivaux figurant dans « Théâtre » sont aussi argumentatifs. Certains romans sont également utilisables (littérature engagée).
Poésie
-Clément Marot, L’Adolescence clémentine (XVe s.) : recueil de poèmes avec jeux sur les rimes et la forme. Jeux de mots.
-La Fontaine, Fables (XVIIe s.): apologues utilisant des animaux pour critiquer les défauts humains. Classicisme, beaucoup sont des réécritures de l’Antiquité (Esope). La Fontaine dit dans sa préface vouloir « instruire et plaire ».
-Baudelaire, Les Fleurs du Mal, « Une Charogne » : il la trouve belle car le poète a un regard différent, « L’Albatros » : le poète maudit, incompris des hommes (le poète est un albatros).
-Mallarmé (XIXe s.) : sonnets volontairement obscurs (« Remémoration d’amis belges » par ex.) : symbolisme.
-V. Hugo (XIXe s.), « Demain, dès l’aube » : poème sur sa fille morte. Lyrisme et romantisme.
-Apollinaire, Alcools, « Le Pont Mirabeau » (XXe s.) : effet de refrain, mélange de tradition et de modernité.
Calligrammes, « La Cravate et la Montre », « Il pleut » : poèmes dessins
-Francis Ponge, Le Parti pris des Choses (XXe s.) : poèmes en prose consacrés à des objets.